À la découverte du massif des Écrins : deux jours autour du Lauvitel
À la découverte du massif des Écrins : deux jours autour du Lauvitel

À la découverte du massif des Écrins : deux jours autour du Lauvitel

À la découverte du massif des Écrins : deux jours autour du Lauvitel

Des forêts, des lacs, des ruisseaux, des marmottes, des sommets et des sentiers enneigés… Bienvenue dans le coeur du parc national des Écrins, sur le petit tour du Lauvitel. Ce trek de deux jours, à fort dénivelé, est accessible en bus depuis Grenoble.

Nous sommes partis de Grenoble, pour rejoindre le petit village de Vénosc, point de départ de notre trek. Nous avons pris le car transisère T75 au départ de de la gare routière de Grenoble jusqu’au Bourg d’Oisans et sommes descendus à l’arrêt Bourg d’Oisans – Office de tourisme, qui se trouve en centre-ville, où vous trouverez de nombreux commerces.

Nous nous sommes par la suite dirigés vers la sortie de la ville, juste avant le dernier rond point, près d’un terre-plein, pour faire du stop jusqu’à Vénosc. Cela a très bien fonctionné, puisque nous avons attendu moins de dix minutes avant que quelqu’un s’arrête. Si vous ne souhaitez pas faire de stop, vous pouvez prendre la navette reliant Le Bourg d’Oisans à Venosc, ou bien emprunter une portion du GR54, pour un temps de trajet d’environ 2h10. Une fois arrivés à Vénosc, le lac de la Muzelle est directement indiqué à 3h30 de marche avec environ 1200m de dénivelé positif. Un premier point indiquant le chemin se trouve au hameau de l’Alleau où vous seront également indiquées les réglementations à suivre dans le coeur d’un Parc national, ici celui des Écrins. À noter que les chiens sont interdits pour ne perturber la faune sauvage. Quant au bivouac, il n’est autorisé que dans certaines zones spécifiques du coeur du parc : autour du lac du Lauvitel et du lac de la Muzelle. Vous pouvez également bivouaquer en dehors du coeur du parc, à partir d’une heure de marche en dehors de sa délimitation.

Réglementation du coeur de Parc national des Écrins

Le premier tronçon du trek se fait dans la forêt, avec un chemin en lacets qui redevient droit par la suite. Au bout d’environ une heure de marche, vous croiserez le point du Cerisier où vous pourrez trouvez une fontaine à eau, non potable. Par la suite, le chemin s’éclaircit un peu et les arbres se font peu à peu moins nombreux. Dans cette zone, vous pourrez voir de nombreuses cascades ainsi que plusieurs sommets du massif des Écrins. En montant, vous aurez la satisfaction de voir, au loin, la vallée d’où vous arrivez. Le tracé suit le ruisseau de la Pisse jusqu’à un pont le traversant vers 1800m d’altitude. Le dernier tronçon est lui aussi caractérisé par un chemin en lacets à travers une prairie subalpine, riche en fleurs, papillons et autres petits insectes. Avant d’arriver au lac de la Muzelle, vous croiserez à votre gauche la tourbière de la Muzelle. Elle constitue les restes d’un grand lac issu du retrait glaciaire et est aujourd’hui protégée. Si vous avez de la chance, vous pourrez apercevoir des marmottes dans cette zone. Nous en avons vu une, juste avant notre arrivée au lac.

Au bord du lac de la Muzelle se trouve le refuge de la Muzelle, avec une vue imprenable sur le glacier du même nom et sur la tête de la Muraillette, culminant à 3019 mètres d’altitude. D’ailleurs, ces deux lieux sont accessibles depuis le lac de la Muzelle par des sentiers de randonnée. Comptez 1h15 aller pour le glacier, et 3h aller pour la tête de la Muraillette. L’ascension de ce sommet est réservée aux randonneurs aguerris.

Le refuge de la Muzelle, qui dispose d’un point d’eau et de toilettes accessibles aux randonneurs extérieurs, propose des nuits en dortoirs, avec une option en demi-pension. Pour la nuit, comptez 24 euros en 2023, et 52 euros avec l’option demi-pension, incluant le petit déjeuner. Il est également possible de prendre uniquement le petit déjeuner, et de réserver un pique nique à emporter. Nous avons choisi de bivouaquer à côté du Lac pour être proches du refuge. Si vous choisissez de bivouaquer il est également possible de prendre seulement votre repas au refuge (22euros en 2023). Pensez-bien à les prévenir dès votre arrivée pour qu’ils puissent s’organiser, et en haute saison, n’hésitez pas à les appeler à l’avance. Il est également possible de seulement prendre un goûter ou un apéro, comme une excellent tarte aux myrtilles par exemple. Le règlement par carte bancaire étant capricieux en montagne, il est conseillé d’avoir sur soi de l’argent liquide ou bien un chéquier.

Par ailleurs, en été, le berger qui loge à côté du refuge, amène son troupeau pâturer autour du lac. Il faut donc bien faire attention aux chiens gardant le troupeaux. Des informations sur la conduite à suivre sont disponibles au refuge. C’est également pour cela, qu’il existe une zone bien précise où le bivouac est autorisé, au sud du Lac. Vous ne pouvez donc pas bivouaquer où le vous souhaitez autour du lac. Là également, la carte de la zone délimitée est disponible au refuge. N’hésitez pas non plus à vous informer auprès des gardiens du refuge, qui sont très sympas.

Comportements à adopter près des chiens de protection. Plus d’informations sur le site internet du Parc national des Écrins.

Le deuxième jour, il est prévu 5h20 de marche jusqu’aux Gauchoirs. La randonnée commence avec l’ascension du col du Vallon, en 1h15 avec un dénivelé positif d’environ 400m et une vue plongeante sur le lac de la Muzelle. La fin de l’ascension est un peu abrupte et il faut alors être plus vigilant. Une fois en haut, on découvre l’autre versant, plus aride et enneigé, avec notamment la vue sur l’aiguille de Venosc. À partir de là, vous attend une longue descente de 1000m jusqu’au lac du Lauvitel. Sur cette portion peuvent subsister quelques zones enneigées, au moins jusqu’à fin juin. Pour éviter les chutes, il est recommandé de s’aider de bâtons et de bien suivre le chemin tracé par d’autres randonneurs. Une fois les zones enneigés passées, le sentier peut s’avérer boueux et glissant en raison de la neige fondue. Si ce passage peut s’avérer éprouvant, c’est également dans cette zone que vous apercevrez peut-être des marmottes. Nous avons eu la chance d’en voir plusieurs.

Vers 1800m d’altitude environ, le chemin devient plus étroit et abrupte, mais la vue se fait de plus en plus impressionnante. Sur ce tronçon des cordes sont accrochées aux parois pour vous aider à avancer. Dans cette zone, vous pourrez escalader un rocher pour profiter d’une vue panoramique sur le lac du Lauvitel et les cascade qui l’alimentent. Un peu plus loin se trouve un passage avec escaliers signalé comme dangereux. Il est recommandé de bien s’accrocher aux cordes. Après ce passage, une dernière descente nous permet d’atteindre le lac du Lauvitel. Nous avons fait une pause d’environ trente minutes au lac pour nous reposer de cette longue descente qui s’est avérée difficile sur la fin. Nous en avons profité pour nous baigner dans le lac qui était très froid.

Près du lac du Lauvitel se trouve une des deux seules réserves intégrales françaises. Il s’agit d’une des zones naturelles les mieux protégées en France. Elle est donc interdite d’accès, et a pour seule vocation la recherche scientifique. La réserve intégrale du Lauvitel commence à l’extrémité sud du lac et s’étend sur 689 hectares au sud jusqu’à la Tête de la Muraillette et au Signal du Lauvitel.

Par la suite, les panneaux indiquent la Danchère par la Selle à 1h15. Il est également possible de rejoindre la Danchère par un autre chemin plus long de quinze minutes. Nous avons donc suivi le chemin vers la Danchère par la Selle qui descend vers la vallée. Sur votre trajet, vous passerez par un pont traversant le ruisseau du Lauvitel. À partir de là, la Danchère est indiquée à 25 minutes. Vous trouverez sur ce chemin un point d’eau non potable pour vous rafraîchir. Plus bas, on arrive à une intersection nommée la Balme, avec un pont au-dessus d’un ruisseau. En le traversant, vous trouverez un autre chemin pour aller aux Gauchoirs, à 25 minutes de marche, toujours tout droit. Pour rentrer vers Le Bourg d’Oisans, nous vous conseillons d’emprunter ce chemin, car il mène aux Ougiers, sur la route principale où il est plus simple de faire du stop.

Pour le tracé exact, vous pouvez vous référer à cette carte disponible sur Visorando. Pour notre part, nous n’avons pas fait la partie de La Danchère jusqu’à Venosc. Nous avons préféré nous diriger directement vers les Ougiers en passant par les Gauchoirs.

Capture d’écran Visorando

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