Comment voyager sans voiture ?
Voyager quand on n’a pas de voiture, ce n’est pas toujours évident. Beaucoup de voyageurs non véhiculés se restreignent et ne visitent que des grandes villes, plus accessibles en transports en commun. Pour être honnêtes, c’est aussi ce qu’on faisait avant. Mais bon, au bout d’un moment, on en a eu marre et on a voulu voir autre chose que des villes. Vu qu’aucun de nous deux n’a le permis, on a dû se débrouiller. Dans cet article, on va vous donner des conseils pour, comme nous, voyager sans voiture.
Quels moyens de transports alternatifs à la voiture ?
Il existe de nombreuses alternatives à la voiture, certaines rapides, d’autres lentes, certaines confortables, d’autres beaucoup moins, certaines économiques, d’autres très chères. Quelque soit votre choix, on vous recommande d’utiliser le site ou l’application Rome2Rio, qui grâce à sa très importante base de données, permet de trouver facilement un itinéraire. Attention cependant, la base de données du site est certes très fournie, mais elle n’est pas exhaustive, et certaines lignes de bus ou de train locales peuvent ne pas apparaître sur le site.
Quelle que soit votre destination et votre mode de déplacement, on vous conseille de bien préparer votre itinéraire à l’avance, de noter tous les horaires, de vous renseigner au préalable sur le mode de paiement de votre moyen de transport, etc. Rome2Rio n’indique pas forcément toutes ces informations, alors ce sera à vous d’éplucher Google, de chercher sur les sites des opérateurs de transport, voire parfois de les appeler ou de les contacter par mail. On vous conseille également d’anticiper au maximum les déplacements que vous aurez à faire au cours de votre voyage en vous renseignant sur les réseaux de transports en commun qui existent. Ce conseil vaut particulièrement si vous voyagez en dehors de grandes métropoles.

Le bus
On a énormément voyagé en bus, car c’est généralement le moins cher. Quand on s’y prend à l’avance ou qu’on est flexible sur les dates, Flixbus offre des tarifs abordables. BlaBlaBus aussi, mais leur service couvre moins de destinations. N’hésitez pas à changer d’opérateur (voire de moyen de transport) entre l’aller et le retour, en fonction des prix. Avant de réserver, vérifiez donc systématiquement quel opérateur propose le tarif le plus abordable. Bien-sûr, ce conseil ne vaut pas que pour le bus.
Au-delà du prix, un des grands avantages du bus est que, la plupart du temps, il arrive directement au cœur des villes. Plus pratique pour d’éventuelles correspondances ou pour commencer sa visite immédiatement en arrivant. De plus, contrairement à l’avion, il n’est pas nécessaire d’arriver longtemps avant l’heure du départ. Dix petites minutes d’avance suffisent amplement.
Les trois gros inconvénients du bus sont le temps de trajet, les aléas de la route et le manque de confort. Si vous voyagez en bus, on vous conseille donc vivement de prendre des écouteurs ou des bouchons d’oreille pour masquer le bruit des enfants qui pleurent ou des gens qui parlent fort au téléphone tout le long du trajet.
Si vous tenez à vos affaires, on vous conseille de prendre tout ce qui a de la valeur (ordinateur, appareil photo, etc) directement avec vous dans la cabine et de ne laisser en soute que vos bien qui ne sont pas fragiles et qui n’ont pas une importante valeur.
Si vous souhaitez vous rendre dans une zone non desservie par Flixbus ou BlaBlaBus (ou n’importe quel autre grand opérateur), ne désespérez pas ! En Europe, même dans le plus petit village, il y a bien souvent un bus qui passe. Alors oui, souvent c’est un dans la journée, et il ne faut pas le rater. Mais bon, en étant bien organisé, ça fait l’affaire.
Alors, si vous voulez vous rendre dans un village au fin fond du Cantal, ce qu’on vous conseille de faire c’est de rechercher tous les itinéraires possible (notamment sur Rome2Rio). Généralement, votre périple vous amènera, dans un premier temps, dans la « grande ville » la plus proche. Pour le Cantal, par exemple, ça va être Clermont-Ferrand. En suite, si vous avez de la chance, il existe un bus direct entre la grande ville et le village où vous souhaitez vous rendre. Sinon, il faudra faire des correspondances, en faisant bien attention aux horaires. Enfin, si votre destination n’est desservie par aucun transport en commun, il reste deux options : marcher depuis l’arrêt le plus proche, ou faire du stop.
Le train
Ça dépend des pays, mais globalement, le train, c’est bien plus rapide et confortable que le bus. Tout comme le bus, le train a également souvent l’avantage de déposer directement au cœur des villes. De même, il n’est pas nécessaire d’arriver deux heures en avance à la gare, un petit quart d’heure est généralement suffisant. Le problème du train, c’est que c’est souvent très cher et ça ne dessert pas toujours les plus petites villes où les zones isolées.
Pour nous, le train c’est donc au cas par cas, en fonction du prix, du temps de trajet et de la destination. Comme pour le bus, on vous conseille de regarder les itinéraires sur Rome2Rio, mais aussi sur les sites des différentes compagnies ferroviaires des pays où vous allez.

L’avion
Honnêtement, l’avion, on est pas fans. Certes, il est possible de trouver des vols pour vraiment pas cher, mais pour nous, c’est un peu le seul avantage. Car bon, on entend souvent dire que l’avion c’est rapide. Sur des très longues distances, c’est vrai, mais sinon, pas vraiment. Il faut se rendre à l’aéroport, situé généralement en dehors de la ville, il faut arriver avec beaucoup d’avance pour passer le check in et un éventuel contrôle aux frontières, il faut embraquer et attendre que l’appareil décolle. Ensuite, il faut débarquer, ce qui prend encore du temps, attendre ses bagages si on en a mis en soute, passer à nouveau les éventuels contrôles aux frontières, sortir de l’aéroport et prendre un bus, un train, un métro ou un taxi pour se rendre à sa destination. Finalement, pour un vol d’une heure, c’est entre quatre et cinq heures qu’il faut prévoir.
De plus, en dehors des grandes métropoles, il n’y généralement pas d’aéroports et donc voyager en avion reste très limité.
Et puis, on va être honnêtes, l’avion n’est pas vraiment en accord avec notre philosophie de voyage. L’avion, c’est partir d’un point A vers un point B sans rien voir entre les deux. Nous, quand on organise un voyage, on aime bien les péripéties du trajet. On aime bien, aussi, sélectionner des escales sur notre itinéraire.
Alors, pour toutes ces raisons, l’avion n’est pas notre choix numéro un. Bon, évidemment, si un jour on se fait le tour de l’Amérique du Sud, on ira sûrement en avion (et encore !). Mais pour l’instant, on se débrouille très bien sans.
Le covoiturage
Selon la destination, le covoiturage est une bonne option. Niveau prix, c’est au petit bonheur la chance, vu que les automobilistes fixent eux-mêmes leurs tarifs. En France, c’est pas mal développé, avec BlaBlaCar principalement. À l’étranger, ça l’est souvent un peu moins.

L’avantage du covoiturage, c’est que, selon la personne avec qui vous montez, vous pouvez vous rendre à peu près n’importe où. En effet, si la personne est sympa, elle acceptera peut-être de faire un petit détour sur son trajet pour vous déposer là où vous souhaitez. On vous conseille cependant de demander à l’avance, afin de ne pas vous retrouver en difficulté. Le covoiturage, c’est aussi l’occasion de faire de belles rencontres.
Le stop
Le stop, c’est une philosophie à part entière. C’est une manière de voyager qui sort de l’ordinaire et qui permet souvent de faire de belles rencontres. L’avantage, c’est que ça coûte rien et que ça permet d’aller partout. Le désavantage, c’est que c’est aléatoire. À l’été 2021, lors de notre périple en Corse, on a fait pas mal de stop, et franchement, c’était une super expérience. On a toujours trouvé quelqu’un pour nous transporter, à part une seule fois.
Si vous souhaitez vous déplacer en stop, il y a quelques bonnes pratiques à connaître. Premièrement, placez-vous sur une route dans la bonne direction. Ça peut paraître évident, mais c’est toujours mieux de le préciser : si votre destination est vers le nord, ne tendez pas votre pouce sur une route qui va vers le sud. Ensuite, placez-vous dans une zone où une voiture peut s’arrêter facilement sans mettre personne en danger. En effet, personne ne va vous prendre si cela signifie s’arrêter au milieu de la route. Une fois que vous êtes bien placés, munissez-vous de votre pouce et de votre meilleur sourire et attendez qu’une âme charitable daigne vous rendre service.
Le stop étant un moyen de déplacement aléatoire, on vous conseille de toujours avoir une solution de repli, ou bien de prévoir une large plage horaire afin de ne pas vous retrouver en difficulté si jamais vous attendez des heures avant que quelqu’un ne vous prenne.
Aussi, le stop est plus répandu dans certains territoires que dans d’autres. En Corse, par exemple, c’est une pratique courante. Avant de programmer tout un voyage en stop, vérifiez donc sur internet si le stop fait partie de la culture de votre destination.
Quid des bagages ?
Quand on voyage sans voiture, gérer ses bagages peut être une galère. Alors, voilà quelques conseils très simples. D’abord, renseignez-vous systématiquement sur la politique de votre transporteur sur le sujet. Vérifiez si vous avez droit ou non à un bagage en soute et si il y a des dimensions maximales. Ça vous évitera de payer un supplément. Si vous partez en covoiturage et que vous avez des bagages volumineux, demandez à votre conducteur si il a la place dans son véhicule.
De manière générale, et à fortiori si vous avez plusieurs destinations sur votre itinéraire, on vous conseille de partir au plus léger et de ne prendre avec vous que ce dont vous avez vraiment besoin. Ça vous évitera d’avoir une valise de 30 kilos qui vous encombrera tout au long de votre voyage.
Quand on lâche son Airbnb ou sa chambre d’hôtel dans la matinée mais qu’on n’a pas prévu de quitter son lieu de vacances avant le soir, savoir où laisser ses bagages pour la journée peut s’avérer être un vrai casse tête. On vous conseille de demander au propriétaire du Airbnb ou aux employés de l’hôtel si ils acceptent que vous laissiez vos affaires et que vous reveniez les chercher plus tard dans la journée. Si ils refusent, vous pouvez vous tourner vers les consignes. Il y en a dans certaines gares, mais pas partout et trouver cette information n’est pas toujours facile. On vous recommande donc le site internet ou l’application mobile Radical Storage qui permet de réserver une consigne dans un commerce partenaire pour 5€ par bagage et par jour.
