Quatre jours sur le Tour du Mont Blanc : retour et conseils sur un trek inoubliable !
À l’été 2021, on a fait notre tout premier trek. On est partis quatre jours sur le Tour du Mont Blanc. Pour nous, qui n’avions fait que des randonnées à la journée, ça paraissait un peu fou et ambitieux. Mais bon, on s’est organisé et on l’a fait. On va donc vous raconter notre périple et, dans une deuxième partie de l’article, vous donner nos conseils ainsi que la liste du matériel qu’on a pris avec nous.
Pour vous situer rapidement, le TMB est un sentier de grande randonnée qui, comme son nom l’indique, tourne autour du Mont Blanc. C’est une boucle de 170Km qui passe par trois pays (France, Italie et Suisse). Malgré ses 10 000 mètres de dénivelé et des passages au dessus des 2500 mètres d’altitude, le Tour du Mont Blanc ne présente pas de difficulté particulière et est accessible à toute personne en bonne santé. Sur le trek, il est possible de bivouaquer mais aussi de dormir dans des refuges. En principe, les randonneurs bouclent le tour complet en sept à dix jours. Comme on avait que quatre jours devant nous, on a fait seulement un tiers.
Jour 1 – Des Houches à Bionassay
Pour nous rendre au point de départ du TMB, on a pris un Flixbus direction Chamonix Mont Blanc, puis un TER vers Les Houches. De là, on a commencé notre périple. Ce jour-là, on avait programmé une étape courte, car commençant à marcher en début d’après-midi, on voulait être sûrs d’arriver à bon port avant la tombée de la nuit.

Cette première journée a été pour nous une bonne entrée en matière. C’est étrange car, avec le recul, on se rend compte que c’était loin d’être la plus belle journée. Et pourtant, à ce moment-là, on était émerveillés par les paysages qui se dessinaient face à nous. On ne savait juste pas que ce qui nous attendait les jours suivant dépasserait largement nos attentes.
Cette première étape n’a pas été trop physique : pas trop de dénivelé, pas de pentes ardues, pas de terrain difficile. Au cours de cette étape, on n’a pas non plus « quitté la civilisation ». On avait encore du réseau, on est passés par plusieurs petits hameaux et des stations de ski, etc.
On est arrivés en fin d’après-midi à l’auberge de Bionassay. On avait réservé deux lits en dortoir, mais pas de demi-pension : pour ne pas trop dépenser, on avait acheté un sandwich le midi à Chamonix. On a été très bien accueillis, dans un cadre idéal pour se reposer et se préparer à la journée du lendemain, celle qui nous a vraiment fait entrer dans le vif du sujet.
Jour 2 – De Bionassay à La Balme
Le deuxième jour, après un réveil très matinal, on s’est mis en route pour notre deuxième étape. On a d’abord traversé un ou deux petits villages de montagne, avant d’entrer en forêt. Pendant plusieurs kilomètres, on s’est enfin retrouvés vraiment au cœurs de la nature : plus de route, que du sentier, plus de villages, plus de stations de ski, quasiment plus de réseau, juste de la nature, de la forêt, des rivières naissant des glaciers de haute montagne. Honnêtement, c’est ça qu’on était venus chercher !

Après ce passage en forêt, on a atterri dans le village de montagne des Contamines Montjoie, pile à l’heure pour le repas du midi. On a mangé une excellente crêpe à la crêperie Les Airelles et on est passés dans une supérette pour se ravitailler en barres de céréales, en compotes, mais aussi pour acheter de quoi manger le soir.
Après le repas, on s’est remis en marche. Il a fallu plusieurs kilomètres avant que le périple ne redevienne intéressant, le passage qui suit les Contamines n’ayant que peu d’intérêt. Finalement, on s’est retrouvés dans une magnifique vallée, montant doucement mais sûrement vers notre point d’arrivée de la journée : l’aire de bivouac située en face du refuge de La Balme. Ces derniers kilomètres sont pour nous inoubliables : on était fatigués, on en pouvait plus, mais en même temps, on savait que passer les Contamines Montjoie signifiait entrer dans la phase la plus sauvage (toutes proportions gardées) de notre trek.

Finalement, arrivés à La Balme, on a posé notre tente au beau milieu d’un paysage fabuleux. C’était la première fois qu’on se retrouvait à bivouaquer en montagne, à 1700 mètres d’altitude, dans une nature à couper le souffle. Sur l’aire de bivouac, on a rapidement discuté avec les deux jeunes femmes de la tente d’à côté, puis on a mangé et on est allés dormir, après avoir contemplé un ciel étoilé tel qu’on ne peut en voir qu’en pleine nature. La nuit en bivouac n’a pas été très reposante, ni confortable… Difficile de dormir sur un terrain en pente, même légère.


Jour 3 – De La Balme aux Mottets
Le troisième jour, on s’est levés aux aurores, fatigués de cette nuit peu reposante. Après avoir plié la tente et rangé nos affaires, on est partis direction le refuge des Mottets, situé à environ sept heures de marche. On a passé la matinée à grimper de La Balme (1706 mètres d’altitude) au refuge de la Croix du Bonhomme (2443 mètres). Avec la lumière matinale et le beau temps, l’ascension a été un vrai plaisir. Le caractère sauvage de l’étape de la veille s’est confirmé sur cette matinée : pas de route, pas de réseau, pas de villages, juste de la montagne à perte de vue et une sensation d’être hors du temps.

Arrivés au col du bonhomme, on a pu découvrir un tout nouveau paysage. Découvrir à chaque sommet une vue nouvelle fait certainement partie des choses les plus appréciables lors de randonnées en montagne. Après avoir profité de la vue, on a continué notre ascension jusqu’au refuge, situé encore plus haut que le col. Comme prévu, on l’a atteint pour l’heure du repas, et on a donc dégusté du saucisson et du pain achetés la veille lors de notre passage aux Contamines Montjoie.

Après le repas, deux options se sont offertes à nous : descendre jusqu’au petit hameau des Chapieux, ou prendre la variante du Col des Fours pour économiser deux heures de marche. On a finalement décidé de descendre vers les Chapieux afin de nous arrêter à une petite épicerie pour le goûter. Honnêtement, même si l’épicerie nous a permis de déguster un excellent fromage de chèvre local et une baguette de pain délicieuse, on a regretté notre choix. D’une part, la descente jusqu’aux Chapieux est rude et abime les genoux. D’autre part, on a regretté de ne pas avoir économisé deux heures de marche, et on l’a senti au niveau de la fatigue en fin d’après-midi. Enfin, et même si le village des Chapieux est mignon, la route qui remonte ensuite vers les Mottets n’a que peu d’intérêt. C’est d’ailleurs sur cette route que Lou a commencé une réaction allergique. Et, évidemment, on avait oublié les médicaments à la maison.
Arrivés aux Mottets, on a mangé un bon repas servi par le refuge, et on a mendié un médicament anti-allergie à d’autres randonneurs qui, par chance, en avaient avec eux. On a finalement pu profiter de la douceur de la soirée pour observer le coucher de soleil et les étoiles. Épuisés par cette journée de marche, on est rapidement allés se coucher, espérant rattraper le sommeil perdu la nuit précédente. Lou a très bien dormi, Camille n’a quasiment pas fermé l’oeil de la nuit, dérangé par les ronflements d’une créature étrange, mi enfant, mi sanglier.
Jour 4 – Des Mottets à Courmayeur
Ce quatrième et dernier jour est sans aucun doute le plus mémorable du tour. Celui où on a pu s’émerveiller devant les plus beaux paysages, mais aussi celui où on a eu les plus grosses galères.
Notre journée a commencé par un petit déjeuner servi par le refuge, suite à quoi on s’est mis en route. Avec plus de huit heures de marche au programme, il ne fallait pas trop qu’on traîne, d’autant plus qu’on était pas en super forme. Camille n’avait quasiment pas dormi des deux nuits précédentes, et Lou était prise d’un important mal de ventre.
On a consacré la première partie de la matinée à grimper jusqu’au Col de la Seigne (2515 mètres d’altitude) qui marque la frontière entre la France et l’Italie. De là-haut, point culminant de notre partie du tour, on a pu découvrir un tout nouveau paysage, marquant le début de la partie italienne. On a aussi pu discuter avec un groupe de jeunes hommes très sympathiques, qu’on avait déjà croisés les jours précédents. Après cette dure montée (700 mètres de dénivelé positif de bon matin), on est descendus vers le lac de Combal, prenant ainsi 600 mètres de dénivelé négatif. Une fois au lac, on a mangé notre pique nique acheté le matin même au refuge des Mottets, puis on s’est remis en route direction Courmayeur.
Les douleurs au ventre de Lou se faisant de plus en plus fortes et les anti-douleurs ne faisant pas suffisamment effet, on a hésité à abandonner. Heureusement, le temps a fait son effet et, au bout d’un moment, Lou a fini par se sentir mieux. C’est à ce moment-là qu’on est entrés dans ce qui restera sans doute comme la plus belle partie de notre trek.
Au bout du lac de Combal, on a bifurqué à droite pour suivre le sentier du TMB, et on a observé avec étonnement la majorité des randonneurs continuer tout droit. On a vite compris qu’ils empruntaient un raccourci, tout plat, quand nous on s’engageait sur le sentier classique, plus long et à fort dénivelé. Finalement, on n’a pas regretté notre choix. On en a pris plein la vue, avec notamment une vue plongeante sur le Mont Blanc. On est remontés jusqu’à 2442 mètres d’altitude sur un sentier exceptionnellement beau. Les quelques passages un peu techniques n’ont absolument pas gâché ce moment fabuleux. À nouveau, on était au milieu de nulle part, avec une belle végétation, plusieurs lacs d’altitude et une vue à couper le souffle.

On a continué notre périple jusqu’à Courmayeur. Arrivés sur les hauteurs, à environ 2000 mètres d’altitude, après plus de huit heures de marche, après avoir pris 1200 mètres de dénivelé positif et presque autant de négatif, on en pouvait plus. On a amorcé l’interminable descente des hauteurs de Courmayeur jusqu’à la ville, environ 800 mètres de dénivelé négatif, dans la forêt.
Malgré la fatigue, on a pressé le pas pour arriver à Courmayeur avant la tombée de la nuit et, surtout, avec l’espoir d’avoir un bus pour nous rendre de la ville au camping, situé à plus de cinq kilomètres. En arrivant à Courmayeur aux alentours de 19h30, on s’est mis en quête d’un bus sensé nous amener à notre camping. Et puis, on s’est rendus compte que les horaires indiquées par Google Maps n’étaient pas les bonnes et que le dernier bus était déjà passé.
Épuisés, on a émis plusieurs hypothèses : trouver une chambre d’hôtel en centre-ville de Courmayeur ? Trop cher, et puis les hôtels sont tous complets en haute saison. Marcher jusqu’au camping ? Avec l’épuisement, la faim et le risque de nous retrouver dans le noir, trop risqué. Bivouaquer dans Courmayeur ? Interdit. Finalement, on a fait du stop, jusqu’à ce qu’un couple de jeunes italiens acceptent gentiment de nous prendre. Ce n’est qu’après leur avoir donné l’adresse du camping qu’on a compris qu’on n’était pas sur la bonne route. Le jeune couple a donc accepté de nous déposer à l’entrée de la bonne route, et, coup de chance, un jeune français se rendant au même camping nous a pris en stop.
Arrivés au camping, on était épuisés, soulagés et fiers d’avoir accompli notre premier trek comme prévu. On a mangé des frites bien méritées, de qualité moyenne mais paradoxalement les meilleures de notre vie. On a planté la tente et on a dormi d’un sommeil réparateur. Le lendemain, on a pris un Flixbus de Courmayeur à Genève, où on a passé quelques heures avant de prendre un nouveau bus pour rentrer à la maison. On est rentrés remplis de souvenirs et avec l’envie de repartir en trek.
Conseils pour le tour du Mont Blanc
Si vous souhaitez vous lancer dans le même périple que nous, on a de nombreux conseils à vous donner.
D’abord, sur le trekking, il y a plusieurs écoles. Il y a les gens qui partent en autonomie totale, qui s’amènent leur réchaud, leur bouffe, leur tente, et qui bivouaquent chaque nuit, et il y a ceux qui partent hors autonomie, qui dorment en refuge chaque nuit et y mangent à chaque repas. Et puis, il y a l’entre-deux, les gens qui, comme nous, alternent entre bivouac et nuit en refuge, alternent entre pique nique et repas en auberge.
Si vous n’avez jamais fait de trek, que vous n’avez pas trop l’habitude de partir à l’aventure, on vous déconseille de partir en autonomie totale. Ça nécessite, selon nous, une certaine expérience, ça nécessite de se connaître et de savoir comment on réagit quand on est confronté à un niveau de confort spartiate. Aussi, partir en autonomie totale ajoute énormément de poids au sac, et croyez-nous, chaque kilo supplémentaire se sent quand on grimpe un col. Vu que le tour du Mont Blanc était notre premier trek, on estime, avec le recul, avoir fait le bon choix en ne dormant qu’une seule nuit en bivouac sur les quatre.
Sur la manière d’organiser le trek, il y a également deux écoles. Certains randonneurs partent en se disant qu’ils trouveront bien un refuge où dormir chaque soir et de quoi manger à chaque repas. D’autres préfèrent savoir à l’avance où ils vont dormir et manger. Nous, on est plutôt de la deuxième école. Alors, avant de partir, on a anticipé chaque repas, chaque nuit et réservé toutes nos places en refuge. Ça nous a permis de partir l’esprit plus serein, de ne pas stresser à l’idée de nous retrouver sans repas ou sans lieu pour dormir. Si vous souhaitez faire le même trek que nous, on va donc vous donner l’intégralité de l’itinéraire qu’on avait prévu à l’avance et qu’on a respecté à la lettre :
Jour 1
Arrivée à 13h30 à Chamonix en Flixbus.
Repas du midi : sandwich en boulangerie à Chamonix (Le Fournil Chamoniard). Un deuxième sandwich acheté également pour le soir.
Après le repas, TER direction Les Houches pour rejoindre le sentier du Tour du Mont Blanc.
Marche jusqu’à Bionassay (3h15 de marche, sans compter les pauses).
Repas du soir : sandwich acheté le midi à Chamonix.
Nuit : à l’auberge de Bionassay. Nuitée simple en dortoir. Possibilité de prendre la nuit avec demi-pension (repas du soir + petit déjeuner), mais bien plus cher. Possibilité de prendre une chambre privée également, encore plus cher.
Jour 2
Marche jusqu’à La Balme (5h35 de marche, sans compter les pauses).
Repas du midi : restaurant aux Contamines Montjoie, à mi-chemin entre Bionnassay et La Balme. Possibilité également de se ravitailler aux Contamines (Carrefour City). Au Carrefour, nous avons acheté de quoi manger et qui ne se garde pas au frais, pour le repas du soir et celui du lendemain midi.
Repas du soir : acheté précédemment au Carrefour City des Contamines Montjoie. Possibilité également de manger au restaurant du refuge de La Balme.
Nuit : bivouac sur l’aire dédiée juste en face du refuge de La Balme. Possibilité également de dormir au refuge, avec demi-pension (repas du soir + petit déjeuner), mais bien plus cher.
Jour 3
Marche jusqu’à Les Mottets (6h55 de marche, sans compter les pauses).
Pour cette étape, deux possibilités : au col de la Croix du Bonhomme, soit prendre la variante par le Col des Fours, soit descendre jusqu’aux Chapieux pour remonter en suite jusqu’aux Mottets. La variante permet d’économiser près de deux heures de marche et d’éviter la longue et épuisante descente jusqu’aux Chapieux. Cependant, aux Chapieux, il y a une petite épicerie, fromagerie et sandwicherie qui permet de se ravitailler.
Repas du midi : acheté chez Carrefour des Contamines Montjoie la veille.
Repas du soir : au refuge des Mottets (demi-pension)
Nuit : au refuge des Mottets (demi-pension)
Jour 4
Petit déjeuner : au refuge des Mottets (demi-pension)
Marche jusqu’à Courmayeur avec passage de la frontière italienne (plus de 8h de marche)
Pour cette étape, plusieurs possibilités : la couper en deux en s’arrêtant au refuge CAI Elisabetta, tout proche du sentier, au niveau du lac de Combal. Possibilité également, juste après le refuge, de prendre un raccourci vers Courmayeur en passant dans la vallée plutôt que par le Col Chécrouit. Si ce raccourci permet de moins se fatiguer et de gagner du temps, on ne vous le conseille pas car l’étape qui passe par le Col Chécrouit est une des plus belles du tour, avec une vue imprenable sur le Mont Blanc, une très belle végétation et des passages très sauvages, très calmes, en bordure de beaux lacs. Enfin, il est possible de s’arrêter avant la grande descente vers Courmayeur, à l’un des différents refuges. Cela permet de se reposer et d’entamer la grande descente le lendemain matin, encore frais, plutôt qu’en fin de journée après des heures de marche.
Repas du midi : pique nique acheté au refuge des Mottets (non compris dans la demi-pension)
Repas du soir : au camping Monte Bianco “La Sorgente”, à Courmayeur.
Note sur le camping : même si il est très bien et très accueillant, nous le déconseillons car il se situe en dehors du sentier, à plus d’une heure de marche.
Bien-sûr, et comme on l’a précisé plus haut dans l’article, on a fait seulement un tiers du tour, donc ces quatre étapes correspondent seulement à une partie du TMB. Pour autant, que vous fassiez le tour en entier ou seulement une partie, voici quelques conseils supplémentaires :
Partir avec le sac le plus léger possible, ne prendre que l’essentiel et dans les quantités nécessaires, mais sans faire de concessions sur la sécurité. Il y a de grandes chances qu’il ne soit pas nécessaire de se servir du tir tique, de la couverture de survie, des pansements ou du désinfectant, mais il est quand-même primordial de les avoir au cas où. En revanche, tout ce qui est encombrant mais pas nécessaire peut être laissé de côté. Il faut prendre le moins de vêtements possible, quitte à les laver sur place avec la lessive combiné gel douche, shampoing et liquide vaisselle. Chaque kilo de plus sur le dos se fait durement ressentir, surtout lorsqu’on marche plusieurs heures par jour dans la montagne. Il est également important de bien construire son sac pour bien répartir le poids et avoir accès facilement aux objets dont on peut avoir besoin.

Bien préparer son itinéraire à l’avance, réserver ses places en refuge et planifier chaque repas pour ne pas se retrouver sans pouvoir manger.
Se coucher tôt le soir et se lever et partir tôt le matin (8h maximum) pour profiter de la fraîcheur matinale lors des premières étapes de la journée et se laisser du temps pour arriver à destination avant la tombée de la nuit.
Bien gérer sa nourriture et son eau, ne pas trop boire d’un coup et ne pas hésiter à remplir sa réserve d’eau en croisant un point d’eau potable, car on ne sait pas toujours quand sera le suivant. Néanmoins, on est quand-même certain d’en croiser plusieurs par jour, mais parfois à plusieurs heures d’intervalle. Pour la nourriture, la gestion se fait surtout pour les petits déjeuners et goûters. Nous avions amené des compotes, des barres de céréales et des pâtes de fruit vitaminées, et nous devions bien les gérer pour en avoir chaque jour, d’autant plus que notre possibilité de ravitaillement aux Contamines Montjoie est arrivée dès le midi du deuxième jour et qu’il a été compliqué de se ravitailler en suite car l’épicerie des Chapieux, la seule que nous avons croisée ensuite, n’avait pas grand chose.
Si possible, ne pas poser de dates fixes mais partir dès qu’une fenêtre de beau temps s’ouvre. Nous avions posé des dates fixes et nous avons eu beaucoup de chance d’avoir beau temps, mais si il avait plu pendant nos quatre jours, nous n’aurions pas pu profiter de la même façon. Le mieux est de préparer un itinéraire détaillé mais sans dates précises et de regarder la météo tous les jours pour se lancer dès qu’elle le permet.
Bien économiser la batterie du téléphone car les prises sont rares, et certains refuges n’ont même pas de prises électriques dans les dortoirs. Il est donc nécessaire de recharger à fond à chaque fois qu’on en a l’occasion, de mettre le téléphone en mode économie d’énergie et en mode avion pour épuiser la batterie le moins possible. À noter : c’est quand il n’y a pas de réseau que le téléphone pompe le plus de batterie, car il cherche le réseau, il est donc absolument nécessaire de le passer en mode avion dans les zones sans réseau.
Faire les chaussures à ses pieds avant de partir. Pour les chaussures, vous pouvez prendre soit des chaussures de trail (pour courir), soit des chaussures de randonnée montantes, tout dépend de votre préférence. Les chaussures de trail sont plus légères et plus confortables mais, n’étant pas montantes, elles ne protègeront pas votre cheville et vous prendrez le risque de vous faire une entorse. Les chaussures montantes de randonnée protègent bien la cheville, mais elles sont moins confortables et plus lourdes. Quoi qu’il en soit, vous devez faire les chaussures à vos pieds avant de partir, cela signifie que vous devez les porter à plusieurs reprises, marcher avec, afin qu’elles prennent bien la forme de vos pieds avant le début de votre trek.
Voici, maintenant, quelques informations importantes à connaître avant de vous lancer sur le Tour du Mont blanc :
Le Tour du Mont Blanc est un trek à effectuer en été ou en début d’automne. Sur les autres saisons, les sentiers sont trop enneigés pour être praticables. Par ailleurs, gardez en tête que vous passerez par de la haute montagne et qu’il fera froid. Il est donc nécessaire d’amener des vêtements chauds pour bien se couvrir.
Le Tour du Mont Blanc passe par trois pays (France, Italie et Suisse) et la partie que nous avons fait ne passait que par France et Italie. Il est donc nécessaire d’avoir ses papiers sur soi et son pass sanitaire en cas de contrôle.

De nombreux refuges font restaurant et il est donc possible d’y programmer ses repas du midi. De nombreux refuges proposent également des pique niques à emporter le matin pour le midi.
Le Tour du Mont Blanc est accessible à toute personne en bonne santé. Cependant, il s’agit quand-même d’un trek assez physique, il faut donc une bonne détermination, un bon mental pour ne pas abandonner. Une préparation physique n’est pas forcément nécessaire mais peut être une bonne chose, notamment pour renforcer son endurance. Certains passages sont un peu techniques, il faut donc être très vigilants et concentrés pour ne pas chuter. Cependant, ces passages restent à la portée de débutants.
Sur de nombreuses parties du TMB, il n’y a pas du tout de réseau téléphonique, le topoguide édité par la Fédération Française de Randonnée est donc la seule source d’information importante, et il est primordial de l’avoir.
Il existe un site internet regroupant de très nombreuses informations pratiques sur le Tour du Mont Blanc, vous pouvez y accéder en cliquant ici.
Voici maintenant la liste complète du matériel que nous avons amené avec nous. Nous vous conseillons de vous rendre dans une boutique avec un rayon randonnée conséquent pour vous fournir, comme Décathlon, ou au vieux campeur par exemple.
– Combiné gel douche, shampoing, lessive et liquide vaisselle
– Serviette compacte
– Boules quies
– Mouchoirs
– Petit dentifrice
– Brosse à dent
– Petite crème solaire
– Petit désinfectant
– Pince à épiler (en cas d’écharde)
– Combiné répulsif et apaisant à moustiques et tiques
– Pansements
– Rouleau de strapping
– Doliprane
– Soin ampoules
– Couverture de survie
– Mini ciseau
– Tir tique (pour ne pas attraper la maladie de Lyme, trouvable en pharmacie)
– Antihistaminique pour les personnes ayant des allergies
– Baume à lèvre
– Sacs étanches (sacs poubelle et sacs de congélation)
– Argent liquide
– Chargeur de téléphone (un seul pour deux personnes si possible)
– Batterie portable
– Lampe frontale
– Piles (pour la lampe frontale)
– Briquet
– Deux bâtons par personne
– Topoguide de la fédération française de randonnée
– Barres de céréales
– Barres énergétiques (pâtes de fruit)
– Petites compotes à boire
– Cuillère combinée fourchette
– Couteau type opinel
– Poche à eau avec tuyau type camel bag
– Sac de randonnée, 30L minimum
– Couverture de pluie étanche pour le sac (pas nécessaire si il y en a déjà une intégrée au sac)
– Chaussures de trail ou chaussures de randonnée montantes, selon ce que vous préférez
– T-Shirt
– Pantalon de randonnée convertible short
– K-Way
– Short
– Maillot de bain
– Petite polaire
– Chaussettes de randonnée
– Casquette
– Sous-vêtements
– Doudoune fine et compacte
– Gants en polaire
– Lunettes de soleil
– Sac de couchage léger et compact, 5 degrés, type sarcophage, peut s’avérer nécessaire même en refuge
– Un matelas accordéon coupé en deux, une moitié par personne
– Tente (inutile si vous ne dormez pas en bivouac ou camping)
– Petit matelas gonflable à la bouche, modèle le plus petit et le plus léger, qui ne couvre que la moitié du corps (pas nécessaire si vous ne dormez pas en bivouac ou camping)